A propos de l’Estragole et les huiles essentielles d’Estragon et de Basilic

A propos de l’Estragole et les huiles essentielles d’Estragon et de Basilic
L’huile essentielle de Basilic et d’Estragon contenant l’estragole ont été utilisées depuis l’antiquité sans jamais présenter une réelle toxicité pour l’humain et les animaux.

Les principaux constituants de l’huile essentielle de Basilic sont l’estragole (le méthyle chavicol) 74% et le linalol 19,5% et les principaux constituants de l’huile essentielle d’Estragon sont l’estragole 70% et le Trans et le Cis-b-OCIMENE 25%. Le pourcentage de l’estragole peut être plus élevé dans certaines espèces (andgt;85%).

L’huile essentielle de Basilic et celle d’Estragon contenant l’estragole ont été utilisées depuis l’antiquité sans jamais présenter une réelle toxicité pour l’humain et les animaux.

Malheureusement, le grand pourcentage d’estragole a donné une mauvaise réputation à ces plantes (dangereuses, toxiques, cancérigènes, non recommandables en aromathérapie, etc.).

Qu'en est-il vraiment ?

Le méthyle Chavicol ou l’estragole, avec le safrole (du sassafras), le méthyle-eugénol, l’anéthole et l’elemicine sont des ‘alkyl benzènes’.

Certains de ces composés, notamment le safrole, se sont révélés cancérigènes dans certaines études. Cela a conduit le safrole, par exemple, à ne plus être autorisé que dans de minuscules quantités dans les denrées alimentaires et les parfums voire interdit complètement.

L’estragole a montré également un signal génotoxique chez les rongeurs et a fait l’objet de nombreuses études. Mais jusqu’à présent, aucune autorité gouvernementale européenne ou américaine n’a interdit l’utilisation de l’estragole ou des plantes, des huiles, des compléments alimentaires, des parfums et des médicaments qui en contiennent. Les concentrations concernées sont considérées comme trop faibles pour être génotoxiques.

Des études ont montré que l’estragole, en lui-même, n’est pas génotoxique et non cancérigène (qui peut causer le cancer en endommageant l’ADN cellulaire), mais c’est plutôt un métabolite dérivé, issu de la métabolisation des alkyl benzène qui est génotoxique.

Le métabolite en question pour l’estragole est l’hydroxyestragole ; qui se métabolise en sulfoöxyestragole et en hydroxyestragole-oxyde. Ces composés, à fortes doses peuvent induire des mutations au niveau de l’ADN et, éventuellement, être cancérigènes.

Il faut savoir que l’hydroxyestragole ne peut être produit par métabolisation qu’à partir d’une grande quantité de l’estragole. Dans le cas des rongeurs de laboratoire, il faut 0,5 g/kg de poids corporel. Par comparaison, à un adulte de 70 kg, il faut une dose de 35 grammes par jour (c'est-à-dire environ 47 grammes (50 ml) d’huile essentielle de basilic très riche en estragole ; c’est une quantité énorme). 

Avec de plus petites doses d’huile essentielle de basilic, l’hydroxyestragole n’est formé ou produit qu’en minuscules quantités.

Des études sur l’estragole ont montré que le NOAEL (No observable adverse effect level), chez les rats et les souris est d’environ 260 mg/kg en moyenne. C’est l’équivalent de 23 grammes (25 ml) d’huile essentielle de basilic pour un adulte de 70 kg. 

Il faut noter que dans ces études de génotoxicité et de cancérogénocité, nous avons toujours utilisé des doses élevées de l’estragole pur (isolé) et non pas en mélange comme le cas des extraits de plantes ou des huiles essentielles. L’effet global et le potentiel de protection des interactions des autres molécules présentes dans une huile essentielle ou dans un extrait de plante n’ont pas été étudiés.

Dans une étude récente ‘2008’, Jeurissen, S.M.F. et al. montrent que la bioactivation de l’hydroxyestragole et les effets néfastes de ses dérivés pourraient être annulés si on utilise l’extrait de basilic au lieu de l’estragole seul. Ce groupe de chercheur a montré que l’extrait de basilic inhibe complètement les aberrations induites par le l’hydroxyestragole pur sur l’ADN des cellules HepG2 d’hépatome humain.

Selon la FDA et le FEMA*

L'huile essentielle de Basilic est approuvée par ‘The US Food and Drug Administration’ (FDA) pour son utilisation alimentaire (21 CFR. Code of Federal Regulation) 121.1164). Et elle est considérée comme GRAS (Generally Recognized As Safe) par ‘The Expert Panel of the Flavour and Extract Manufacturer’s Association’ (FEMA).

Selon l’Agence européenne pour l’évaluation des médicaments*

L’usage des plantes à haute teneur en méthyle chavicol (estragole) doit être réduit au minimum pour les enfants, les femmes enceintes et allaitantes jusqu’à ce que d’autres études sur les faibles niveaux d’exposition à l’estragole seront réalisées.

Références bibliographiques :

  • Ron Guba, Beneficial Basil,  Essential News, Essential Therapeutics, The Ultimate Practitioner Range Vol. 18 June 2005
  • Aruna K, Sivaramkrishnan VM. Plant products as protective agents against cancer. Indian Journal of Experimental Biology 1994; 47 (11): 2063-2068
  • Mills S, Bone K. Principles and Practice of Phytotherapy Churchill Livingstone 2000, p157
  • Final position paper on herbal medicinal products containing estragole. The European Agency for the Evaluation of Medicinal Products March 2004.
  • Suzanne M.F. Jeurissen, Ans Punt, Thierry Delatour, Ivonne M.C.M. Rietjens. Basil extract inhibits the sulfotransferase mediated formation of DNA adducts of the procarcinogen 1’-hydroxyestragole by rat and human liver S9 homogenates and in HepG2 Human Hepatoma Cells. Food and Chemical Toxicology 46 (2008) 2296–2302
  • *182.20 Essential oils, oleoresins (solvent-free), and natural extractives (including distillates) that are generally recognized as safe for their intended use. US Department of Health and Human Services FDA Center for Food Safety. 21 CFR Ch. I (4–1–06 Edition). § 182.20. P. 469
  • *Final position paper on herbal medicinal products containing estragole. The European Agency for the Evaluation of Medicinal Products. European Medicines Agency. Evaluation of Medicines for Human Use. London 23 March 2004, EMEA/HMPC/337/03
  • *Public Statement on the use of herbal medicinal products containing estragole. The European Agency for the Evaluation of Medicinal Products. European Medicines Agency. Evaluation of Medicines for Human Use. London, 23 November 2005. Doc Ref: EMEA/HMPC/137212/2005

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E. Coli et aromathérapie : une stratégie adéquate ?

Connaissez-vous la bactérie E.coli (Escherichia coli) ? Ce type de bactérie est bien connu des professionnels de l’aromathérapie. En effet, certaines Huiles Essentielles anti-infectieuses se sont révélées efficaces sur de nombreuses souches et beaucoup de publications en ont fait état. Faut-il en conclure que la prise d’Huiles Essentielles pourrait prévenir l’infection à e.coli, voire même assainir durablement les voies digestives infectées ? Faisons le point avec Dominique Baudoux, pharmacien-aromatologue. Entretien avec Dominique Baudoux, pharmacien-aromatologue Dominique Baudoux, de quoi parle-t-on quand on évoque la bactérie tueuse ?  Il faut d’abord donner une information générale et objective sur E. Coli (Escherichia Coli). C’est une bactérie fréquente du tube digestif des animaux et de l’homme. La plupart des souches de E. Coli sont inoffensives. Certaines souches entéro hémorragiques (ECEH) provoquent cependant parfois des intoxications alimentaires graves suite à la consommation d’aliments contaminés (viandes mal cuites, légumes mal lavés). Les symptômes des affections provoquées par E. Coli sont les nausées, les crampes abdominales, les vomissements et les diarrhées évoluant vers des épisodes de diarrhées sanglantes. Chez la plupart des personnes atteintes, la guérison est obtenue en une dizaine de jours, mais chez certains, l’infection peut conduire à une affection mortelle caractérisée par une défaillance rénale aigüe, une anémie hémolytique et une thrombopénie.  Quels sont les traitements ?  « On pense évidemment aux antibiotiques… Le problème réside cependant dans l’inefficacité apparente des antibiotiques sur cette souche bactérienne particulièrement résistante. On comprend mieux les craintes du monde médical devant le développement de cette infection sans aucun moyen pour l’arrêter. » Et les huiles essentielles ?  « Nous connaissons l’activité bactéricide (destruction de la bactérie) de plusieurs huiles essentielles au spectre anti-infectieux large. L’une des plus puissantes et des plus indiquées dans cette situation est la Cannelle de Chine et la Cannelle de Ceylan (écorce). En effet, l’évaluation de leur activité se mesure par la même méthode de biologie clinique que celle utilisée pour les antibiotiques. Les preuves existent et permettent une alternative efficace aux antibiotiques et ce n’est pas la première fois que les huiles essentielles chémotypées soignent, par exemple, les infections urinaires à E. Coli. » Quelles recommandations en période de crise ?  « La première recommandation concerne l’hygiène : laver les fruits et légumes plusieurs fois en ajoutant un peu de vinaigre à l’eau de lavage, cuire les viandes à risque suffisamment (attention aux burgers et américains), se laver les mains avec un détergent avant le repas. » Que faire en prévention ? « Pour une protection optimale, rien n’est plus simple : Origan capsules ou Oléocaps 1 : 1 capsule matin et soir aux repas, cinq jours sur sept pendant 3 à 4 semaines. A répéter selon la présence du risque infectieux. Nous faisons donc la même prévention que celle nécessaire pour les voyages en régions tropicales. Pour les personnes très sensibles du foie ou ne supportant pas l’origan, on peut agir de la même façon avec les capsules Oléocaps 2 (synergie d’huiles essentielles assainissantes contenant moins d’origan). » En cas d'infection avérée ?  « Si il y a infection déclarée, il faut obligatoirement utiliser la voie orale avec les mêmes capsules à raison de 3 capsules 4 fois par jour pendant 3 jours, puis 3 capsules 3 fois par jour pendant 7 jours supplémentaires. De plus, la synergie suivante doit être combinée à la voie cutanée : HECT Cannelle de Chine (antibactérienne) : 3 ml ; HECT Giroflier (antibactérien) : 3 ml ; HECT Basilic exotique (antispasmodique) : 3 ml ; HECT Menthe poivrée (antispasmodique) : 3 ml ; HECT Ciste ladanifère (antihémorragique) : 2 ml Huile végétale de Noyau d’abricot : 16 ml. Appliquez 20 gouttes sur le ventre toutes les heures (8 à 10 fois par jour) pendant une durée minimale de 5 à 7 jours. Le traitement utilise des huiles essentielles caustiques, raison pour laquelle nous les diluons dans une Huile Végétale. Il se pourrait cependant qu’une rougeur légère apparaisse. Rien de plus normal sauf si le patient a une peau très sensible et/ou allergique. » Des conclusions à tirer ? « Devant l’absence de moyens médicamenteux, il y a urgence d’ouvrir son esprit vers d’autres outils thérapeutiques actifs. En infectiologie, les huiles essentielles priment sur tous les autres moyens. Sachons nous rappeler que le Tea Tree ou Arbre à thé détruit, preuve à l’appui, un virus H1N1… l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Les huiles essentielles soignaient la peste au Moyen Age ; aujourd’hui, elles soignent d’autres fléaux à peine différents. Songez-y, car ce sont les médicaments du futur. »

Féminaissance : du nouveau pour l'aroma périnatale BIO !

Qui a dit que les huiles essentielles étaient interdites aux femmes enceintes ? Pranarôm a développé une gamme de soins d'aromathérapie certifiés BIO en collaboration avec des sages-femmes.  Cette gamme s'appelle Féminaissance et accompagne la femme pour un maximum de confort AVANT, PENDANT et APRES l'accouchement. Le tout nouveau complexe d'huiles essentielles "Confort Digestif" est un produit à utiliser dès les premiers mois de la grossesse pour éviter les désagréments de la digestion difficile typique de la femme enceinte. Un complice aromatique à emmener partout avec soi ! Dès le mois prochain, retrouvez en pharmacies et en magasins bio cette gamme extraordinaire déclinée en huit produits de santé et de beauté au naturel. Pranarôm était bien placé en tant qu'expert en aromathérapie scientifique pour pouvoir conseiller aux futures mamans des soins à base d'huiles essentielles qui soient à la fois sûrs et efficaces.  C'est avec les nombreuses sages-femmes qui utilisent les huiles essentielles et se forment à l'aromathérapie périnatale que la gamme Féminaissance a été élaborée. Nous vous livrons les clés pour comprendre cette merveilleuse gamme de soins qui sera présentée à la presse et aux professionnelles dès le mois prochain... AVANT l'accouchement : Se préparer et préparer son corps à des changements intenses. Des omégas 3 pour la santé cellulaire, une huile de massage pour assouplir le périnée, une synergie d'huiles essentielles pour éviter les inconforts digestifs et une huile de soin préventive pour les vergetures. PENDANT l'accouchement : Un moment olfactif précieux. De nombreuses femmes ont accouché avec plus de facilité grâce à "Accouchement Harmonieux", une synergie d'arômes à masser dans le bas du dos lors de l'accouchement. Ce massage peut être réalisé par la sage-femme ou, mieux encore, par le papa. APRES l'accouchement : des soins pour plus de confort. Le fenouil est connu depuis des siècles pour favoriser l'allaitement. On le retrouve dans une synergie d'huiles essentielles à prendre en bouche pour favoriser la production de lait maternel. On soigne aussi le mamelon délicat avec une huile et on pense à gommer les vilaines vergetures avec un soin aromatisé pour les atténuer durablement. Encore un peu de patience donc, mais vous pourrez bientôt tout savoir sur les huiles essentielles adaptées à la femme enceinte en découvrant toute la gamme Féminaissance ici.