Les bases de l'aromathérapie

Les bases de l'aromathérapie

Aroma… quoi ? Un ami, une connaissance vous a récemment parlé d’aromathérapie et d’huiles essentielles mais vous ne savez pas vraiment de quoi il s’agit. Comment les utiliser ? À quoi faire véritablement attention ? Ou encore comment les conserver ? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre pour vous aider dans votre quête du savoir.

L’aromathérapie un art millénaire

Saviez-vous que la phytoaromathérapie est la plus vieille thérapie du monde ? Utilisée depuis toujours, c’est en 1930 que l’on parle pour la première fois d’aromathérapie. Complémentaire à l’allopathie, cette dernière vise à rétablir l’équilibre de l’organisme dans sa globalité. Aussi, avec un retour à la nature de plus en plus marqué dans notre société, de nouveaux besoins apparaissent. L’aromathérapie propose ainsi de redécouvrir cet art millénaire. Aujourd'hui, au sein de L’École française, des scientifiques et thérapeutes ont pris le relais pour faire connaitre cette approche comme médecine à part entière. Il ne s’agit donc pas d’un simple effet de mode mais bien d’une médecine de terrain qui, lorsqu’elle est utilisée à bon escient, peut faire de véritables merveilles.  

Les propriétés thérapeutiques

Parmi les 800.000 espèces végétales, les plantes aromatiques capables de synthétiser une essence sont peu nombreuses. Seul, 10% du règne végétal en a la possibilité. C’est par la distillation que ces plantes aromatiques produisent des huiles essentielles. Chaque huile essentielle est composée de molécules biochimiques qui sont à l’origine de ses propriétés.

La composition d’une huile essentielle est complexe. En effet, celle-ci contient de nombreuses molécules aromatiques différentes. Elle possède dès lors plusieurs propriétés thérapeutiques. Il existe de nombreuses études scientifiques qui démontrent les propriétés biologiques et médicales des huiles essentielles. Et de plus en plus reconnues également par le monde hospitalier. En outre, en fonction des besoins de chaque personne, il est possible de combiner les huiles essentielles en synergie. 

Modes d’utilisation des huiles essentielles

3 modes d’utilisation :

  • Application cutanée : La voie à privilégier est généralement l’application cutanée. En effet, les huiles essentielles traversent les couches cutanées pour rejoindre la circulation sanguine. Cette voie allie donc efficacité et sécurité d’emploi. Il est cependant conseillé pour certaines huiles essentielles de les diluer dans une huile végétale afin d’éviter la dermocausticité ou par précaution, si vous les utilisez sur les jeunes enfants ou les femmes enceintes. Dans tous les cas, veillez à toujours bien choisir une huile végétale vierge et certifiée BIO.
  • Voie olfactive : Par cette voie d’administration, les odeurs et les messages qu’elles contiennent sont envoyés au cerveau limbique. C'est là où se logent nos émotions et notre mémoire affective. Les différentes techniques d’olfactothérapie sont : l'inhalation grâce à l’utilisation d’un aromastick inhalateur, la respiration au flacon, l’application sur les poignets pour ensuite « sentir » en posant les mains sur le nez et la diffusion.
Olfacto : méthode mains en cathédrale pour traitement aromathérapieOlfacto : méthode inhalateur de poche pour traitement aromathérapieOlfacto : méthode mouchoir pour traitement aromathérapieOlfacto : méthode diffusion pour traitement aromathérapie
  • Voie orale / sublinguale : Notre réseau sanguin et nerveux au niveau de la muqueuse buccale et sublinguale est tel, qu’il est très intéressant de profiter de ce mode d’utilisation notamment pour obtenir une action efficace et instantanée. Il est cependant important de diluer les gouttes d’huiles essentielles sur un support neutre ce qui permettra d’atténuer le goût et d’éviter le surdosage.

De la plante au flacon : un processus de fabrication de qualité

Obtenir une huile essentielle de qualité résulte d’un processus de distillation d’une plante aromatique (exemple : la menthe), d’une fleur (ex : la camomille), d’une semence (ex : la carotte), d’un bois (ex : le santal), d’un fruit (ex : la mandarine) ou encore d’une baie (ex : genièvre).

La distillation se fait par entrainement à la vapeur d’eau sous basse pression. Ce processus très délicat exige de l’expérience et une surveillance constante. L’artisan distillateur utilise par ailleurs son savoir-faire pour recueillir la quintessence de la plante, sans l’altérer.

À la sortie de la cuve de distillation et sous pression contrôlée, la vapeur d’eau enrichie en huile essentielle traverse un serpentin où elle se condense. Ensuite, un essencier recueille l’eau et l’huile essentielle. Les agrumes (citronmandarine...) sont obtenus par un autre procédé qui est l’expression à froid, le produit ainsi obtenu se nomme ‘essence’ par les puristes et non huile essentielle.

Ce processus de fabrication permet d’élaborer une huile essentielle de qualité :

  • 100 % naturelle : c’est-à-dire non dénaturée avec des molécules de synthèse, des agents émulsifiants chimiques ou des huiles minérales.
  • 100% pure : c’est-à-dire exempte d’autres huiles essentielles proches, d’huiles végétales, d’alcool, etc.
  • 100% intégrale : non amputée, non décolorée, non déterpénée, non rectifiée, non suroxydée, non peroxydée.

Comment conserver ses huiles essentielles ?

Les huiles essentielles sont sensibles aux rayons ultraviolets. Elles se conservent donc dans des flacons en verre (brun, vert, bleu). Mais encore, n’oubliez pas de refermer votre flacon après utilisation pour préserver sa richesse en molécules. En suivant ces conseils, vous pourrez conserver une huile essentielle durant cinq ans et trois ans pour les essences.

Précautions d’emploi

Pour profiter pleinement de tous les bienfaits des huiles essentielles et garantir un usage adéquat de ces dernières, il est très utile de préciser les quelques conseils et précautions qui régissent leur utilisation. En effet, bien qu’elles soient naturelles, ces substances peuvent s’avérer dangereuses si les doses, les voies d’administration ou encore la fréquence des prises, ne sont pas respectées.

Les 12 huiles essentielles préférées de Dominique Baudoux

Dans le Guide pratrique d'Aromathérapie familiale et scientifque, vous trouverez les huiles essentielles qui figurent parmi les plus grands classiques : Basilic exotique, Bois de Hô, Camomille noble, Eucalyptus citronné, Géranium d'Egypte, Immortelle, Laurier noble, Lavande aspic, Menthe poivrée, RavintsaraTea tree et Thym vulgaire à thujanol. En effet, les avoir en sa possession c’est disposer d’une belle pharmacie familiale ! Vous trouverez également dans ce guide les synergies naturelles à réaliser contre les maux du quotidien. Une lecture facile qui vous permettra de savoir exactement comment les utiliser.

 

Dermocaustique : qui peut provoquer des irritations importantes de la peau et des muqueuses.

DOORGAAN MET LEZEN

Menthe verte et menthe poivrée

Les menthes font partie de la famille botanique des Lamiacées, famille dans laquelle on retrouve aussi les romarins, les sauges ou les thyms. L'une des caractéristiques de la menthe est son hybridation facile. Dans la plupart des cas, il suffit de planter deux variétés de menthes ensemble, pour qu'un croisement apparaisse. En aromathérapie, on retrouve deux grandes catégories d’Huiles Essentielles de menthes : les huiles essentielles riches en menthol comme la Menthe des champs (Mentha arvensis) et la Menthe poivrée (Mentha piperita), et l’huile essentielle riche en carvone comme celle de Menthe verte (Mentha spicata). Ces deux types d’huiles essentielles de menthe ont des vertus bien distinctes. La menthe poivrée (Mentha x piperita) À quoi ressemble-t-elle ? Cette plante vivace de 80 cm est le résultat d’un croisement entre deux espèces ; Mentha Aquatica et Mentha Spicata. Caractérisée par des feuilles vertes aux bords dentés et de petites fleurs blanc-rose, la menthe poivrée se multiplie grâce aux stolons qui lui permettent d’envahir rapidement la zone où elle se trouve. Elle aime les terrains frais, argileux et calcaires dans les zones tempérées. Prudence toutefois, il n’est pas rare que deux menthes poivrées aient des « looks » bien différents. Provenance La menthe poivrée et la menthe verte sont toutes deux originaires d’Inde et plus particulièrement de la province d’Uttar Pradesh. C’est à cet endroit dans la plaine fertile du Gange que nos producteurs la récoltent au printemps. Pourquoi utiliser la menthe poivrée ?  La menthe poivrée est une Huile Essentielle incontournable dans le monde des huiles essentielles. Elle dispose de belles propriétés antalgiques, anesthésiantes, toniques et stimulantes. Cette huile essentielle est excellente notamment pour soulager les troubles digestifs (nausées, vomissements, indigestions), la baisse de concentration et les maux de tête. Pour le tonus, rien de plus simple, il suffit d’appliquer une goutte d’huile essentielle sur le front. De plus, elle procure un effet rafraîchissant très agréable. On l’évitera cependant chez les enfants de moins de six ans et chez les femmes enceintes. La menthe verte (Mentha spicata) À quoi ressemble-t-elle ? La menthe verte pousse dans des lieux humides, elle fait environ 80 cm de hauteur. Ses feuilles sont cloquées, disposées en croix et d’aspect plus ou moins « crépu ». La lisière du limbe est dentée. C’est sur la face intérieure du limbe que l’on trouve les poils sécréteurs d’huile essentielle. Les inflorescences se présentent en épis terminaux de couleur violet pourpre. Petit +  L'huile essentielle de menthe verte est connue pour sa fabuleuse odeur de chewing-gum à la chlorophylle, raison pour laquelle on la surnomme « la menthe d'Hollywood ». Pourquoi utiliser la menthe verte ? L'huile essentielle de menthe verte a des propriétés : digestives, sédatives et antifongiques. Rafraîchissante, elle s’utilise pour les infections catarrhales des voies respiratoires, le nez bouché, les bronchites aiguës et chroniques, les plaies et cicatrices ou encore les troubles digestifs. Au niveau émotionnel, la menthe verte facilite un esprit clair et un sentiment d’apaisement. Des études ont démontré que les cétones de cette huile essentielle ont une action relaxante sur le système nerveux (en inhibant certains messagers moléculaires spécifiques), ce qui aide à limiter les états d’anxiété ou de stress chronique. On l’évitera cependant chez les enfants de moins de six ans et chez les femmes enceintes. Des menthes aux vertus bien différentes ! Comme nous avons pu le voir au travers de ces deux descriptifs de menthes, ces huiles essentielles n’ont pas les mêmes propriétés et vont être utilisées pour des usages bien différents. La menthe poivrée est stimulante. Elle va favoriser les capacités cognitives et est idéale pour assurer une concentration optimale. La menthe verte est sédative. Elle va favoriser l’apaisement et est idéale en cas de nervosité. La gamme AROMASTOP Dans la nouvelle gamme Aromastop, on utilise ces deux huiles essentielles pour des raisons complémentaires mais bien différentes, liées aux effets secondaires du sevrage tabagique. L’Huile Essentielle de menthe poivrée sera utilisée pour palier aux difficultés de concentration que l’on peut rencontrer lors d’une période de sevrage tabagique. On la retrouve donc dans les capsules Forte Soutien Global AROMASTOP également pour veiller à limiter la fatigue mentale et équilibrer la digestion et le transit. Retrouvez le guide "Arrêter de fumer ? Possible naturellement !

L’HE de Lemongrass contre les pellicules du cuir chevelu : une étude clinique

Près de 70% de la population se voit concernée par les pellicules. Certains sont particulièrement affectés ce qui peut avoir des conséquences psychologiques très désagréables [2, 3]. Pour ceux qui cherchent un traitement naturel qui agit vraiment sur la durée, l’HE de Lemongrass peut se révéler d’une grande efficacité, en particulier si elle est mélangée dans une juste proportion ! Pourquoi des pelliculesandnbsp;? Effusion de cellules sur le cuir chevelu, les pellicules se trouvent influencées par la séborrhée (sécrétion excessive de sébum par les glandes sébacées) et les infections par des levures lipophiles et kératinophiles faisant partie de la flore commensale cutanée de l’homme (Malassezia ssp). La densité de pathogènes sur le cuir chevelu sain atteint 105 microorganismes par mm2 tandis qu’un cuir chevelu pelliculaire en produira le double, provoquant des desquamations abondantes avec de nombreuses pellicules et des croûtes épaisses [1]. Pourquoi les shampooings sont-ils souvent peu efficacesandnbsp;? Les shampoings antipelliculaires, généralement pourvus d’agents antifongiques, diminuent les pellicules du cuir chevelu seulement pendant la durée du traitement. Il arrive même que les levures, agressées, produisent plus de pellicules après l’arrêt du traitement. Par ailleurs, le temps de contact, du shampoing antipelliculaire relativement court et le rinçage des shampoings rendent le traitement anti-levures Malassezia ssp insuffisant. Lemongrass - partie distillée: la partie aérienne Quelle huile essentielleandnbsp;? L’HE de Lemongrass (Cymbopogon flexuosus) s'utilise le plus souvent en Thaïlande et dans d'autres pays du Sud-Est de l'Asie dans les traitements du cuir chevelu. Elle a pour intérêt majeur d’inhiber la croissance de Malassezia furfur, principale espèce de levure associée aux pellicules. Cependant, le but de la présente étude clinique est d'évaluer l'efficacité d’un produit tonifiant capillaire à base de 5, 10 et 15 % de l’HE de Lemongrass chez 30 thaïlandais présentant des pellicules [1]. Expérimentation L’expérience a donc regroupé 30 volontaires thaïlandais, masculins et féminins, âgés de 20 à 60 ans. Tous présentaient des pellicules mesurées au niveau 3 sur l'échelle de quantification des squames ‘D-Squame®’. Divisés en 3 groupes (1-B1, 2-B2 et 3-B3), chaque groupe a reçu 2 bouteilles de produits à tester. la 1ère contenant la base du tonifiant capillaire (B)** sans HE et la 2ème avec de l’HE de Lemongrass à différentes concentrations (B1 à 5%, B2 à 10% et B3 à 15 % ). Les volontaires de chaque groupe ont ainsi été invités à appliquer par frottement, 2x/jour (matin et soir), 5 gouttes de B sur un côté de la tête et 5 gouttes de la formulation B1, B2 ou B3 sur l'autre côté (essais comparatifs intra-individuels). Sans délai, le shampooing nettoyant s'est vu fourni aux volontaires pour le lavage des cheveux à 2 jours d’intervalle. En outre, les cheveux des participants ont été analysés avec les disques adhésifs de ‘D-Squame®’ avant et après l'utilisation des produits. L'évaluation de l'efficacité antipelliculaire a été réalisée après 7 jours (J7) et après 14 jours (J14). Les paramètres ont été analysés et puis comparés par le test ‘Wilcoxon’ pour l'évaluation de stabilité, test ‘ANOVA’ pour l'évaluation de préférence, et ‘t-test’ pour les évaluations de l’efficacité. Résultats L'application du tonifiant capillaire additionné de l’HE de Lemongrass à 5, 10 ou 15% réduit significativement (p andlt;0,005) les pellicules chez tous les participants des 3 groupes (B1, B2, B3), (Tableau. 1). C’est une réduction de 33, 75 et 51% respectivement pour les concentrations 5, 10 et 15% d’HE de Lemongrass au 7ème jour. Et une augmentation de l'effet antipelliculaire au 14ème jour de 52, 81 et 74% respectivement (Tableau. 1). La formulation à 10% de l’HE de Lemongrass semble par conséquent être la plus efficace. Si bien que celle-ci a réduit considérablement les flocons pelliculaires de cuir chevelu (81%) après 14 jours de traitement (Tableau. 1). Il faut noter que la base tonique capillaire elle-même présente une activité antipelliculaire due à la présence d'acide salicylique (0,2%) et d'alcool (70%). Cependant, elle reste bien inférieure à l’activité des formulations à base d’HE de Lemongrass. Qui plus est, aucune irritation du cuir chevelu ne s'observe après 2 semaines d'application. Conclusion Enfin, les auteurs concluent l'efficacité clinique du traitement des pellicules en utilisant un produit tonifiant capillaire à l'HE de Lemongrass. Ce dernier répond aux besoins des consommateurs en produits naturels, et son utilisation quotidienne pendant 2 semaines semble être sans danger. D'autres études devraient de toute évidence inclure des recherches sur les effets cosmétiques associés au peignage et à la qualité / apparence des cheveux. --- Références:1 Chaisripipat, W., Lourith, N., andamp; Kanlayavattanakul, M. (2015). Anti-dandruff Hair Tonic Containing Lemongrass (Cymbopogon flexuosus) Oil. Complementary Medi-cine Research, 22(4), 226-229.2 ZVIAK C. (1988). Science des traitements capillaires, Masson, Paris.3 Privet Tonini S. (2009). Les pellicules du cuir chevelu une forme clinique de dermite séborrhéique (2009). Thèse. Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr Article réalisé avec l'aimable collaboration du Dr A. Zhiri* Etude clinique en double aveugle, randomisée et contrôlée contre un placebo1** La base du tonifiant capillaire (B) contient du andnbsp;Cremophor RH-40, du menthol, de l'acide salicylique, de l'alcool éthylique, du propylène-glycol, de la glycérine et de l'eau