Huile Essentielle : bois de rose ou bois de Hô ?

Huile Essentielle : bois de rose ou bois de Hô ?

Voilà quelques temps que Pranarôm a cessé la vente de l’huile essentielle de bois de rose (aniba rosaeodora).

Cette essence disparaît en effet peu à peu du marché mondial, avant tout parce que la plante nécessite une protection toute particulière.

Pourtant, nous savons tous que de nombreuses formules aromatiques font usage de cette merveilleuse huile essentielle réputée tonique et stimulante, anti-infectieuse et astringente pour la peau. Bien tolérée, l’huile essentielle de bois de rose était aussi la favorite des mamans soucieuses de la santé de leurs tout-petits. 

Alors, que faire ? L’huile essentielle de bois de Hô (cinnamomum camphora CT linalol) peut remplacer l’huile essentielle de bois de rose sans aucune restriction. La preuve grâce à une étude comparative signée Pranarôm que nous vous invitons à découvrir…

Une problématique écologique :

Selon la FAO (‘Food and Agriculture Organization’), le bois de rose Aniba rosaeodora Ducke « a fait l’objet d’une exploitation non durable pour en extraire une huile essentielle riche en linalol ».

L’organisation internationale a constaté une disparition des populations sauvages du bois de rose, une régénération lente et une grande exportation.

Cette espèce est maintenant entièrement protégée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction  (CITES) sous l’annexe II.

Ce passage concerne les espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir si le commerce de leurs spécimens n’était pas étroitement contrôlé.

Des conséquences économiques :

Pranarôm s’est traditionnellement approvisionné en bois de rose à Manaos, au Brésil. Ce pays producteur a été l’un des premiers à agir pour préserver l’espèce, ce qui a notamment eu pour conséquence le blocage des stocks d’huile essentielle de bois de rose aux frontières et la montée en flèche des prix.

Qui dit prix élevé, dit hélas intérêt majeur des fraudeurs. A Madagascar où Pranarôm est implanté, on a par exemple constaté que certaines organisations criminelles asiatiques parvenaient à enfouir des stocks de bois de rose sur des plages reculées, afin de les faire évacuer par bateau en pleine nuit. Un trafic dangereux et sévèrement puni par la loi Malgache à présent.

Pour la petite histoire, notons que dans le cadre de son projet Aromabe, Pranarôm a tenté l’an dernier de distiller des rameaux feuillés de bois de rose, mais la pression sur ce marché et les trafics qui y sont apparentés ont fait échouer l’opération pour l’instant.

Bois de Rose et Bois de Hô, trésors d'aromathérapie

Le Bois de rose (Aniba rosaeodora) donne une huile essentielle connue pour diverses propriétés : antivirale, bactéricide, fongicide, antiseptique, tonique et astringente cutanée et affermissante des tissus.

Cette huile, majoritairement composée de linalol à plus de 90%, a un profil chromatographique qui ressemble énormément à celui de l’huile essentielle de Bois de Hô (Cinnamomum camphora Ct linalol) qui provient de Chine.

Pranarôm a procédé à une minutieuse étude comparative de plusieurs chromatogrammes ‘CG-MS’ de ces deux huiles essentielles sur plusieurs années et est fière d’en annoncer les résultats…

Il faut noter que l’huile essentielle de bois de rose contient, en marge de la forte proportion de linalol, deux molécules à très faible concentration : le nérol à 0,24 % et le géraniol à 0,82 %. Ces deux molécules sont totalement absentes dans l’huile essentielle de bois de Hô.

Par contre, cette dernière renferme deux autres molécules à très faible concentration également (1-Octanol à 0,13 % et Fenchol à 0,15 %) qui sont invisibles dans l’HE de bois de rose.

Pour le reste, ces deux huiles essentielles sont en tous points comparables.

Pranarôm affirme que les deux huiles essentielles (huile essentielle de Bois de rose et huile essentielle de bois de Hô) sont très proches biochimiquement et très similaires dans leurs propriétés et indications. La substitution de l’une par l’autre peut donc être systématique.

L’huile essentielle de bois de Hô ‘Cinnamomum camphora Ct linalol’ peut réellement être utilisée exactement comme l’huile essentielle de bois de rose ‘Aniba rosaeodora’ : mêmes dosages, mêmes posologies et mêmes indications ou contre-indications.

Conclusion

Remplacer le bois de rose par du bois de Hô est l’alternative absolue pour pallier au défaut de bois de rose, espèce protégée.

C’est donc un geste sensé tant au niveau thérapeutique qu’écologique.

L’huile essentielle de bois de Hô est un choix probant dans le cadre de ses activités biologiques antivirales, bactéricides, fongicides, antiseptiques, toniques et astringentes cutanées et raffermissantes des tissus.

Ces formules seront graduellement adaptées à la pénurie de bois de rose,  et le bois de Hô fera son apparition en bonne place parmi les actifs de ces produits à redécouvrir !

Autre alternative – à lire :

 

DOORGAAN MET LEZEN

Molluscum contagiosum : un traitement à base d'huile essentielle de Tea-Tree

Le molluscum contagiosum, bénin mais handicapant pour l'enfant[/caption] Une étude récente démontre qu'un traitement mêlant Huile Essentielle de Tea Tree et iodine est efficace sur le molluscum contagiosum, une affection dermatologique très répandue chez les tout petits. Le molluscum contagiosum est une affection bénigne qui peut guérir d'elle-même avec le temps, mais elle est actuellement le plus souvent traitée par ablation des excroissances cutanées à la curette, ce qui peut être douloureux ou traumatisant pour les enfants. Les huiles essentielles sont-elles une piste à explorer pour un traitement plus doux de cette maladie contagieuse ? Molluscum Contagiosum, de quoi parle-t-on ?  Les molluscums contagiosums (MC) sont des lésions infectieuses dues à un virus à ADN double hélice du genre des molliscipox . C’est une maladie de la peau courante et contagieuse. Elle touche essentiellement les enfants entre 2 et 10 ans. Les principaux modes de contamination sont le contact avec d'autres enfants infectés, d'objets contaminés et la fréquentation des piscines. Occasionnellement, les adultes peuvent être également infectés, soit par contamination au contact d'un enfant atteint, soit par contamination sexuelle. L'infection est d'ailleurs fréquemment constatée chez les immunodéprimés et les patients contaminés par le VIH. De nombreux traitements ont été proposés, reflet de l'absence de traitement véritablement efficace. On pratique le plus souvent l'ablation des excroissances de la peau à la curette, ou leur traitement par congélation des molluscums à l'azote liquide. Actuellement, il n'y a pas d'étude convaincante, fondée sur les principes de la ‘médecine basée sur des preuves’, concernant le traitement cette affection.  Une étude récente valide l'action de l'huile essentielle de tea-tree.  L'étude menée par Markum E. and Baillie J. : "Combination of essential oil of Melaleuca alternifolia and iodine in the treatment of molluscum contagiosum in children" et parue dans le Journal of Drugs in Dermatology (2012 Mar;11(3):349-54.), attire notre attention. Cette étude clinique de mars 2012 seconde un autre essai clinique de 2004 du même groupe de recherche. L’équipe de Jon-Eric Baillie avait déjà démontré une réduction du nombre de lésions dans 9 sur 16 enfants traités une fois par jour pendant 30 jours avec 10% d'huile essentielle de myrte citronnée australienne (Backhousia citriodora) dans 90% de l'huile d'olive. Cependant l'HE Backhousia citriodora peut provoquer des irritations de la peau à partir d’une concentration de 1%. D’où ce nouvel essai clinique avec l’Huile Essentielle de Tea tree, utilisée par voie topique comme antiseptique pendant des décennies, ici associée à l’Iodine (= iode organique du genre Bétadine dermique), un antiseptique commun topique efficace. Le traitement a été étudié sur une cinquantaine d'enfants de 6,3 ± 5,1 ans souffrants de Molluscum contagiosum et le protocole, effectuée par le ‘Center for Biomedical Research, Inc., USA’ répond conformément aux Accords de Helsinki concernant les sujets humains.  Expérimentation: Les enfants ont été répartis en trois groupes test : 1er groupe (n = 19), Traitement à l’HE de Tea tree + Iodine (TTI), une préparation composée de 95 % d’HE de Tea tree et de l’iode organique à 35 microlitre de la solution finale sans solvants ni additifs ou conservateurs. 2ème groupe (n= 18), Traitement à l’HE de Tea tree seule (TTS) 3èmegroupe (n= 16), Traitement à l’Iodine seule (IS) Pour tous les groupes, on applique deux fois par jour avec une baguette en verre une goutte de 4 µl de la préparation testée sur chaque lésion de molluscum pendant 30 jours ou jusqu'à la disparition des lésions. Le traitement est considéré comme réussi si, à la fin des 30 jours, les lésions ont complètement disparu ou si elles sont réduites à plus de 90 %. Les enfants de chaque groupe étaient suivis, tous les 10 jours, par des médecins pour juger des progrès de l’essai clinique et pour évaluer les éventuels effets indésirables. Des résultats très encourageants :  - Dans le groupe TTI, 11 enfants sur 19 avaient une résolution totale du problème, 5/19 présentaient une réduction du nombre de lésions supérieure à 90 %, 2/19 une réduction des lésions ne satisfaisant pas au critère des 90 % et 1 enfant n’a pas continué l’essai. Au total 16/19 enfants (84%) répondent aux critères de l'étude pour la réussite du traitement. - Dans le groupe TTS, 5 enfants sur 18 avaient une réduction du nombre de lésions ne satisfaisant pas au critère des 90 %, et 4/18 satisfaisaient au critère de la réduction de 90 %. On peut souligner que le traitement à l'HE de tea-tree seule n'est pas dépourvu d'efficacité même si elle n'est pas totale au sens de l'étude. - Dans le groupe IS, 2 enfants ont été retirés de l’essai (ces parents ont constaté une aggravation de la maladie et ont choisi d'autres traitements), 4/16 présentaient une réduction spontanée du nombre de lésions, mais ne satisfaisaient pas au critère de la réduction de 90 %, et 1/16 satisfaisaient au critère de la réduction de 90 %. - Le traitement a été bien toléré et a souvent donné lieu à des résultats spectaculaires (voir photos ci-dessus).  Conclusions de l'étude :  Le traitement avec la solution HE de tea-tree + iodine présente une bonne rapidité d'action et une absence d'inflammation généralisée. Les auteurs suggèrent que le mélange n'a pas agi comme un stimulant immunitaire généralisé mais avec une action directe pour inhiber la propagation virale. Les résultats de cette étude suggèrent que l’association de l'HE de Tea tree à l’iodine est efficace et sûre dans les traitements topiques des molluscum contagiosum chez les enfants. Quel traitement en aromathérapie familiale ? Il est tout d’abord important de rappeler que le molluscum contagiosum est certes contagieux et handicapant pour l’enfant mais qu’il s’agit d’une affection bénigne qui disparaît d’elle-même dans la plupart des cas.   La consultation chez un dermatologue est cependant un must absolu. Seul le médecin peut diagnostiquer l’affection et proposer un traitement.   En aromathérapie, on s’intéresse à l’application d’1 à 2 gouttes d’un mélange d’HE pures, 2 à 3 fois par jour, point par point sur chaque excroissance. On peut par exemple prendre pour référence la synergie proposée par Dominique Baudoux (2) : 5 ml HECT Melaleuca Quinqenervia CT cinéole (HE de niaouli) 3 ml HECT Melaleuca Alternifolia (HE de tea-tree) 1 ml HECT Eucalyptus polybractea CT cryptone (HE d’eucalyptus  à cryptone) 1 ml HECT Ocimum Basilicum ( HE de basilic exotique) Si l’enfant a plus de 6 ans, la prise du contenu d’une capsule Oléocaps - 4 Système Ilmlunitaire dans une cuiller à thé de miel par jour pour booster l’immunité est également intéressante.

Soins Palliatifs : les Huiles Essentielles à l’hôpital

Les Huiles Essentielles sont un atout pour les équipes de soins palliatifs Depuis quelques années, l’aromathérapie scientifique pénètre peu à peu les murs de nos hôpitaux. La progression est cependant lente et les besoins en formation des équipes nombreux. Beaucoup de services de soins palliatifs ont cependant compris l’intérêt des huiles essentielles à l’hôpital. Le 18ème congrès de la SFAP - Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs - qui se tenait récemment à Strasbourg était l’occasion idéale pour faire le point sur la question avec Dominique Baudoux, pharmacien et aromatologue PDG de Pranarôm. On retrouve quelques photos de l'événement et quelques formules adaptées aux soins palliatifs. Des Huiles Essentielles dans un hôpital ? L’aromathérapie à l’hôpital demeure une exception. Et pourtant, lorsqu’on écoute les témoignages des membres de services hospitaliers où les huiles essentielles ont été introduites, on est bien face à des expériences très positives tant pour la santé des patients que pour les équipes médicales : « En examinant les chiffres des années où l’on diffusait de l’huile essentielle de ravintsara  dans les chambre, on remarque que le nombre d’infections nosocomiales est nettement inférieur. » (JMB, médecin urgentiste). « Les patients apprécient et le soin de l’escarre devient plus plaisant grâce à la fragrance. » (MCD, infirmière) « On a de très bons résultats pour les soins des effets secondaires de la chimiothérapie et notamment pour les problèmes d’aphtes et de digestion. Le résultat est concluant et les patients sont plus détendus. » (GV, médecin) Le nouveau Centre Hospitalier de Mouscron, en Belgique, fait office de précurseur en matière d'utilisation des huiles essentielles dans ses services. Hélas, les équipes médicales étant peu formées et encore trop peu sensibilisées à l’efficacité des huiles essentielles, la progression est lente. Ce sont d’ailleurs bien souvent des individus motivés par leur expérience au sein des services hospitaliers qui font entrer les huiles essentielles dans la pratique. L’aromathérapie doit ainsi beaucoup aux infirmières, de plus en plus persuadées de l’intérêt des soins aromatiques pour les patients. En France et en Belgique, les équipes soignantes les plus réceptives sont très certainement celles des soins palliatifs, des maternités et des soins infirmiers esthétiques qui collaborent avec les services de soins palliatifs, de psychiatrie mais aussi et surtout d’oncologie. andnbsp; Dominique Baudoux au 18ième Congrès de la SFAP : « Au-delà des frontières » Entre le 28 et le 30 juin 2012, Strasbourg accueillait les professionnels du secteur des soins palliatifs pour le Congrès de la Société Française d’Accompagnement et des soins palliatifs. Une manifestation de premier plan pour étudier les contours de la discipline médicale des soins palliatifs, aujourd’hui aux multiples visages. Dominique Baudoux au congrès de la SFAP en juin 2012 Le vendredi 29 juin, Dominique Baudoux (pharmacien aromatologue pdg de Pranarôm) y a participé à une séance plénière consacrée aux « Médecines Complémentaires ». Son intervention très attendue par le public avait pour thème « Aromathérapie : Mythe ou réalité ? » Au cours de sa présentation qui avait pour objectif tant d’illustrer la pratique de l’aromathérapie par les équipes de soins que d’étayer les arguments scientifiques qui prouvent l’efficacité des protocoles, Dominique Baudoux a pu rappeler quelques formules simples et d'autres plus complexes. Nous vous livrons ci-dessous quelques formules tirées des ouvrages et des présentations de Dominique Baudoux. Diffuser des Huiles Essentielles dans les chambres des patients. La diffusion d’huiles essentielles en milieu hospitalier est souvent une première entrée en matière et permet à la fois d’assainir l’air, de faciliter la respiration des patients et de parfumer agréablement les pièces malodorantes.  Une formule à visée ASSAINISSANTE et préventive HECT Melaleuca quinquenervia - 3 ml HECT Pinus pinaster - 2 ml Ess. Citrus limon (z) - 5 ml S/ Diffuser une heure 3 fois par jour. Une formule pour la DESODORISATION : HECT Litsea citrata - 3 ml HECT Citrus sinensis (Z) - 4 ml HECT Lavandula burnatii super - 3 ml S/ Diffuser 1 heure 3 à 4 fois par jour selon les circonstances. Masser les patients en fin de vie. L’aromathérapie laissant la part belle au TOUCHER, les patients et les soignants en unité de soins palliatifs apprécient tout particulièrement l’usage de formules efficaces à masser. Une formule de Dominique Baudoux en cas de CONSTIPATION : HECT Zingiber officinale   5 ml HECT Ocimum basilicum  1 ml HV Noyaux d’abricot   4 ml S/ 8 à 10 gouttes sur le ventre en massage léger dans le sens des intestins. Une autre formule de Dominique Baudoux visant à faciliter la RESPIRATION et à prévenir les inconforts respiratoires : HECT Cinnamosma fragrans 3 ml HECT Melaleuca quinquenervia  1 ml HECT Eucalyptus dives 1 ml HECT Cymbopogon martinii       1 ml HV Noyaux d’abricot     9 ml S/ 10 à 12 gouttes sur le thorax ou le haut du dos une   fois par jour en prévention et 6 fois par jour en curatif. Une belle collaboration ! Dominique Baudoux entouré d'Anne-Françoise Malotaux, Régine Pire et Aude Maillard A travers Dominique Baudoux et l’équipe de spécialistes qui était présente, Pranarôm se félicite d’avoir pu participer activement au congrès de la SFAP. La pratique des soins palliatifs a beaucoup à apporter à l’aromathérapie, et les huiles essentielles sont elles aussi un apport non négligeables pour les équipes. Un merci tout particulier à Aude Maillard, aromathérapeute spécialisée, d'avoir été présente sur le stand Pranarôm pour nous aider lors de l'événement.