Escarres et cicatrisation : l'apport des huiles essentielles

Escarres et cicatrisation : l'apport des huiles essentielles

Les escarres sont des plaies très problématiques pour les équipes soignantes. Les soins sont longs et lents, et il n’est pas toujours évident d’obtenir un rétablissement.

Les huiles essentielles sont utilisées depuis plusieurs années dans le cadre du traitement des plaies. Plusieurs études publiées font état de résultats très positifs.

Dans cet article, nous vous proposons de découvrir les résultats d’une thèse basée sur un traitement à base d’huiles essentielles de ciste, de myrrhe, d’immortelle et de miel…
L’occasion de vous inspirer d’un cas clinique pour prendre soin avec Pranarôm vos petites plaies, voire vos plaies plus importantes, et surtout aussi vos cicatrices récentes…

 

Escarres : de quoi parle-t-on ? 

Une escarre est une zone localisée de souffrance de la peau et des tissus sous-jacents, causée par la pression, le cisaillement et le frottement ou une combinaison de ces différents facteurs. Ce sont des blessures qui se développent quand quelqu’un est confiné à un lit ou une chaise pendant de longues périodes. Une escarre se produit généralement chez les personnes âgées (peau plus fine et plus sensible) à un endroit précis tels que le sacrum (haut des fesses), les ischions (bas des fesses), les trochanters (hanche), les malléoles (pied) mais aussi la colonne vertébrale, les coudes, les genoux, les épaules et même le dos des oreilles… Les escarres engendrent des souffrances et un coût social, bien que mal évalués, considérables. Il existe peu de faits démontrés en matière de traitement de l’escarre mais plutôt des avis d’expert. Le traitement général comprend la mise en décharge de la plaie et la prévention d’autres escarres.

Un cas clinique à la loupe.

Le cas clinique1 présenté ici est extrait de la thèse de Florence Mayer présentée et soutenue publiquement le 30 mars 2012 pour obtenir le Diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie à l’université de Lorraine, France. Après discussion de l’impact de l’utilisation des huiles essentielles dans des maisons de retraite, Florence Mayer1 a exposé la mise en place de l’utilisation des protocoles thérapeutiques dans une maison de retraite pour traiter deux cas cliniques d’escarres (escarre sacro-coccygien et escarre du talon) avec des traitements à base d’huile essentielle et du miel. Plusieurs protocoles d’aromathérapie ont été instaurés dans cette maison nancéenne en collaboration avec le pharmacien aromatologue Dr François Tournay. Ils sont utilisés en thérapeutique en complément ou en relais aux méthodes traditionnelles de soin1. Nous rapportons ici le cas clinique d’escarre sacro-coccygien de Madame D.  

L’escarre de Mme D. est située au niveau du sacrum, la plaie est assez profonde et elle est constituée de fibrine (protéine élastique insoluble contenue dans le plasma sanguin dont le rôle est de permettre la coagulation sanguine). Le traitement débute par un nettoyage au sérum physiologique pour enlever la fibrine et faciliter le bourgeonnement. Ensuite, on applique au niveau de la plaie, sous une compresse, un premier complexe (huile essentielle/Miel), composé d’une synergie d’huile essentielle ciste ladanifère, d’immortelle et de myrrhe à 1% et du miel de Thym biologique à 99%. Le pansement est renouvelé plusieurs fois par semaine selon l’évolution de la plaie. L’auteur rappelle que dans ce type de protocole, il y a toujours une phase d’adaptation de la plaie. Pendant une à deux semaines, la plaie donne l’impression de ne plus évoluer. De plus, le patient peut ressentir comme une brûlure qui correspond à la phase de bourgeonnement de l’escarre.

Trois mois après le début de traitement, les résultats sont impressionnants: les douleurs s’estompent, les inflammations disparaissent, la plaie se referme et la peau de la patiente commence à prendre sa couleur naturelle. A partir de ce stade d’évolution de la plaie, un deuxième complexe (huile essentielle/Miel), composé d’une synergie d’huiles essentielles cicatrisantes (comme Cistus ladaniferus et de Commiphora myrrha à 20%) et anti-infectieuses (comme Cinnamomum camphora CT 1,8-cinéole à 20%) et du miel à 60%, est utilisé. Il s’applique au niveau de la plaie mais également autour pour permettre un environnement sain pour la reconstruction tissulaire de l’escarre. En troisième étape, l’auteur propose d’appliquer de l’huile végétale de noyaux d’abricot une fois par jour. Elle permettra une bonne nutrition de la peau. L’auteur conclut en affirmant que l’aromathérapie a montré ses avantages et ses limites à travers les différents exemples dans sa thèse. les huiles essentielles sont utilisées dans de nombreux domaines, mais elles sont particulièrement intéressantes par leurs propriétés anti-infectieuses et cicatrisantes très significatives en dermatologie

Références:

  • 1Mayer F. (2012). Utilisations thérapeutiques des huiles essentielles : Etude de cas en maison de retraite. Université de Lorraine.
  • 2Senet P. and Meaume S. (2005). Escarres. Accès URL: http://www.therapeutique-dermatologique.org/spip.php?article1108 
  • 3Comprendre les escarres. Accès URL: http://www.chu-brugmann.be/fr/edu/decubitus/origin.asp

DOORGAAN MET LEZEN

Acné : en finir grâce à l’aromathérapie

L’aromathérapie est une précieuse alliée quand on souffre d’acné. La raison est simple : les huiles essentielles permettent de s’attaquer aux différents facteurs qui génèrent l’acné. En outre, les huiles végétales ont une parfaite adéquation avec la structure de l’épiderme, ce qui permet de soigner la peau tout en douceur et de prévenir l’apparition de vilaines traces et cicatrices. Les facteurs favorisant l'acné  L’action des androgènes (hormones sexuelles) activent la production de sébum au niveau des glandes sébacées. Les glandes se mettent à produire « trop de gras ». C’est ce qu’on appelle l’hyperséborrhée dans les cas les plus aigus. Le pH de la peau n’est alors plus suffisamment acide. L’excès de sébum provoque un déséquilibre du film hydrolipidique qui est naturellement acide (pH à 5,5 environ). Le pH devient basique et monte parfois à plus de 7, favorisant la présence accrue des bactéries et germes qui ne sont plus détruits. La présence du vilain germe Propionibacterium acnes qui intervient dans le processus inflammatoire déclenché par les pustules et papules qu’on a trop tendance à triturer. Les papules et pustules, causées par l’obstruction progressive du follicule pilo-sébacé par la kératine et le sébum amassés. Ces boutons s’infectent rapidement et participent alors à la dissémination des imperfections sur toute la zone (souvent le visage, parfois le dos ou le torse). L’inflammation est inévitable. Pensez à votre alimentation ! Avant de commencer votre cure, envisagez d’abord votre alimentation ! Si elle est trop grasse, trop sucrée ou la consommation de lactose peut provoquer l’acné. Le stress aussi est un facteur aggravant, un maquillage non naturel et comédogène, ou encore l’obstruction des émonctoires (foie, reins, intestins). Les huiles essentielles efficaces contre l'acné  Les huiles essentielles s'attaquent un à un à tous les facteurs dermatologiques :  Luttez contre l’hyperséborrhée, grâce à l’huile essentielle de Sauge sclarée qui est kératolytique (c‘est-à-dire qu’elles « cassent » la graisse ») Eliminez les germes et assainissez grâce à l’huile essentielle de Lavande vraie, de Tea-Tree ou le Géranium rosat. Limitez les dégâts causés par les boutons avec l’huile essentielle de Lavande aspic et de Lavandin Super L’huile essentielle de Camomille Noble est aussi un bon anti-inflammatoire qui assainit et apaise la peau.   Petit protocole de soin pour les peaux acnéiques en souffrance : Nettoyez la peau matin et soir avec un coton trempé d’Hydrolat de Camomille Noble ou de Lavande. Si vous n’en trouvez pas, optez pour une lotion démaquillante sans alcool. Appliquez sur chaque bouton (les plus douloureusement enflammés seulement) à l’aide d’un coton tige une goutte d’huile essentielle de Lavandin ou de Lavande aspic ou de Camomille noble. Appliquez ensuite sur tout le visage en massage très léger quelques gouttes de votre huile de soin anti-acné à 5% d’huiles essentielles constituée de : 30ml d’Huile de Jojoba – Simmondsia chinensis 10 gouttes d’Huile Essentielle de  Lavande Vraie – sommité fleurie – Lavandula angustifolia ssp angustifolia 5 gouttes d’Huile Essentielle de Géranium Rosat – feuille – Pelargonium x asperum  5 gouttes d’Huile Essentielle de Sauge Sclarée – sommité fleurie – Salvia sclarea De l’huile sur un visage plein d’acné ? Oui, car le jojoba est une cire végétale non grasse qui a pour effet de calmer la production de sébum par les glandes sébacées ! C’est l’huile végétale qui se rapproche le plus du PH de la peau. Effectuez ce petit rituel quotidien et prenez soin de vous !

Psoriasis et huiles essentielles : le défi avec la Myrrhe

Le psoriasis est une maladie de la peau qui touche 125 millions de personnes dans le monde. Elle se caractérise par des plaques rouges squameuses à plusieurs endroits du corps. Le quotidien des personnes touchées est largement impacté car il n'existe pas de guérison définitive. Et si les Huiles Essentielles pouvaient jouer un rôle bénéfique dans l'accompagnement de cette dermatose persistante ?  Le psoriasis est une dermatose très handicapante parfois. Elle se caractérise en effet par des épisodes érythémato-squameux (c'est tout rouge et ça desquame abondamment) localisés le plus souvent aux coudes, aux genoux, dans la région sacrée et sur le cuir chevelu. Le psoriasis évolue par poussées, le plus souvent après des montées de stress, et s'avère très difficile à soigner pour la dermatologie contemporaine. On a bien souvent recours aux corticoïdes bien entendu mais pas toujours avec le succès escompté. Beaucoup de personnes n'en viennent pas à bout.  Dans son best-seller "L'aromathérapie", Dominique Baudoux nous livre une formule à base d'huiles essentielles diluées dans de l'huile végétale de Calendula pour apaiser le psoriasis. Cette recette est cependant très concentrée et ne convient ni aux enfants, ni aux sujets sensibles, ni  aux très grandes zones affectées. Pour réaliser votre DIY "synergie apaisante contre le psoriasis", vous aurez besoin des produits suivants : HECT de Bois de rose : 1 goutte ; HECT Ravintsara : 1 goutte ; HECT Géranium rosat CV Egypte : 1 goutte ; HECT Matricaire (camomille allemande) : 2 gouttes ; HECT Myrrhe : 1 goutte Dans 3 gouttes d'Huile Végétale de Calendula. Ce mélange d'environ 0,5 ml peut servir pour deux applications locales quotidiennes sur la zone concernée. Pour en avoir plus et préparer le tout à l'avance, on peut multiplier les quantités par 10 et conserver le tout dans un flacon en verre ambré. Dans cette recette, on remarque la présence d'huiles essentielles astringentes (qui "réparent" la peau) : Géranium mais aussi pas mal d'huiles essentielles assainissantes et antiseptiques : Géranium, Bois de rose et Ravintsara.  Enfin, on note la présence de la Matricaire (Camomille allemande). Cette huile essentielle joue ici le rôle d'anti-inflammatoire pour réduire les démangeaisons. Dominique Baudoux rappelle aussi dans son livre l'importance de draîner le foie (par exemple avec le produit à boire Pranadraîne ou avec la gemmothérapie).  L'huile essentielle de Myrrhe Et la myrrhe me direz-vous ? La myrrhe, commiphora molmol, est une in-con-tour-na-ble pour le psoriasis en aromathérapie. Sa composition biochimique complexe ne l'explique pas vraiment, mais l'ethnopharmacie fait état de son pouvoir régénérant extraordinaire sur les peaux abîmées par le psoriasis ou l'eczéma. Elle est d'ailleurs parfois conseillée seule en combinaison avec l'encens ou le nard.   L'huile essentielle de myrrhe est une oléorésineuse, ce qui veut dire qu'elle est parfois "solide" et qu'il faut la chauffer entre les mains pour pouvoir la prélever en gouttes. Conseil : plonger le flacon dans un petit bain marie d'eau chaude avant son utilisation pour la liquéfier.  Elle est alors fluide et se mélange très facilement aux huiles végétales ou au beurre de karité qui donne aussi de bon résultat sur les squames sèches du psoriasis des coudes ou des jambes. Recette DIY pour le psoriasis : Dans cette recette de gel, les huiles essentielles sont dosées à 4% pour le psoriasis chez l'enfant et l'adulte : HECT Nardostachys jatamansi : 0,5 ml ; HECT Myrrhe : 1 ml ; HECT Camomille romaine : 1 ml ;  HECT Encens (boswellia carterii) : 0,5 ml ; HECT Tanaisie annuelle : 0,5 ml ; HECT Romarin à verbénone : 0,5 ml ; HV Calophylle inophyle : 3 ml ; HV Argan : 3 ml ; Le tout dans un gel d'aloe vera bio pour faire un total de 100 ml. Retenons que l'aromathérapie peut donc apporter un réconfort aux psoriasis, en hydratant harmonieusement la peau grâce à l'apport des huiles végétales (calendula, calophylle, argan) et en prévenant le développement de la maladie grâce aux molécules aromatiques contenues dans la camomille, le bois de rose, mais aussi beaucoup d'autres moins connues dont la myrrhe.