La Marjolaine à Thujanol, une alternative incontournable pour le Thym à Thujanol !

La Marjolaine à Thujanol, une alternative incontournable pour le Thym à Thujanol !

L'huile essentielle de Thym à thujanol (thymus vulgaris CT THUJANOL) est une Huile Essentielle que l'on retrouve très fréquemment dans les formulaires d'aromathérapie pour traiter la sphère respiratoire ou musculaire ainsi que la fatigue. Vous êtes nombreux à en apprécier les bienfaits et à regretter de constater la pénurie qui peut parfois toucher cette Huile Essentielle. Le Thym à thujanol est en effet une plante dont la production annuelle est trop faible pour répondre à la demande. Heureusement, l'arsenal thérapeutique en aromathérapie est large et il est très intéressant de constater que l'Huile Essentielle de Marjolaine à thujanol (origanum majorana CT THUJANOL) est une parfaite alternative pour ce thym trop rare. Le département scientifique du laboratoire Pranarōm vous explique pourquoi.

Une question de molécules :

La composition de l'Huile Essentielle de Thym à thujanol est intéressante. Lorsqu'on analyse ses composés grâce à la chromatographie, on constate que cette huile contient un taux moyen de Trans-et Cis-Thujanol avoisinant les 35% de sa composition totale. Le Thujanol est un alcool monoterpénique qui confère à l'Huile Essentielle de Thym à thujanol sa réputation d'être une Huile Essentielle anti-infectieuse, anti-virale, bactéricide et fongicide très bien tolérée et plutôt douce.  Pour rappel, il existe plusieurs sortes de thym et l'huile essentielle dont nous parlons ici est différente de celle issue du thym à Thymol ou à Linalol. L'huile essentielle de marjolaine à thujanol (origanum majorana CT THUJANOL) contient quant à elle une concentration de Trans- et Cis- Thujanol avoisinnant les 28% de sa composition totale en moyenne. Il s'agit donc bien là de deux Huiles Essentielles très proches en termes de composition moléculaire, et on retrouve au cœur de leur profil biochimique le Thujanol tant apprécié.

La Marjolaine, une plante amie de longue date :

On distille les sommités fleuries de la marjolaine Cousine éloignée de l'origan, l'herbe aromatique de marjolaine (origanum majorana) était déjà utilisée par les civilisations anciennes d'Europe et d'Egypte pour ses nombreuses propriétés "échauffantes" et apaisantes à la fois. Les Grecs et les Egyptiens l'associaient aux cérémonies funéraires pour faciliter le passage à l'au-delà. Les Grecs en consommaient également par voie orale pour les problèmes de digestion. Il existe plusieurs chémotypes de marjolaine. L'Huile Essentielle de Marjolaine à thujanol est décrite par les auteurs d'ouvrages d'aromathérapie comme une huile anti-bactérienne et anti-virale puissante, qui stimule l'immunité et qui atténue la fatigue. On la retrouve aussi dans des protocoles d'aromathérapie dans le monde Anglo-saxon pour réguler le sommeil lors d'un passage en dépression, ou pour se prémunir des maux de l'hiver.

Facile à utiliser :

Lorsque l'on rencontre une formule aromatique contenant du thym à thujanol alors qu'il est en pénurie, il suffit donc de remplacer l'Huile Essentielle de Thym à thujanol par celle de marjolaine à thujanol. Attention, il faut bien vérifier le chémotype dont il est question : CT Thujanol ou Thuyanol uniquement ! Pour être tout à fait complet, il faut souligner que l'huile essentielle de marjolaine à thujanol contient en moyenne 15 % de carvacrol, un phénol que le thym à thujanol ne contient pas. Ceci limite donc son usage un tout petit peu pour les personnes au foie sensible ou pour les femmes enceintes et les enfants en bas âge qui éviteront cette huile essentielle sauf avis médical contraire. Pour la voie interne, on dilue l'huile essentielle de marjolaine à thujanol dans un support tel que le miel ou l'huile végétale. Pour la voie cutanée, la consigne générale est de diluer l'huile à 20% maximum dans une huile végétale, et de ne jamais dépasser les 50 % dans une formule.

Des recettes adaptées :

Thym ou Marjolaine ? Voici pour terminer quelques formules issues des ouvrages de Dominique Baudoux à base de Marjolaine à thujanol :

  • Dès que l'angine s'annonce, 2 gouttes de Marjolaine à thujanol sur un petit morceau de sucre à sucer ou dans du miel à raison de 3 ou 4 prises sur 24 heures. Pour adultes uniquement, femmes enceintes s'abstenir.
  • En cas d'épuisement physique et/ou psychique, masser le plexus solaire avec 3 gouttes de Marjolaine à thujanol dans 4 gouttes d'Huile Végétale de noisette ou de noyaux d'abricot. A réaliser une à deux fois par jour jusqu'à amélioration nette.

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Oncologie : traiter des ulcères du visage et du cou avec les Huiles Essentielles

En 2006, une étude clinique qui portait sur 30 patients atteints de tumeurs ulcéreuses a été menée afin de mesurer l'efficacité des huiles essentielles sur la réduction des mauvaises odeurs liées aux ulcères et sur la cicatrisation de ceux-ci. Les résultats de l'étude en question ont démontré que les huiles essentielles pouvaient être d'un secours précieux pour les soins apportés aux patients et pour leur entourage direct. Ceci explique sans doute l'intérêt croissant des services médicaux d'oncologie, de soins palliatifs et autres pour l'aromathérapie. Les huiles essentielles sont en effet des alliées de choix pour une thérapeutique douce qui allie plaisir olfactif et efficacité. Retrouvez ci-joint un résumé de cette étude. Une étude clinique : Sur base du pouvoir multiple des Huiles Essentielles, Warnke et al ont mené des essais thérapeutiques sur 30 patients à carcinome inopérable à cellules squameuses avec bactéries anaérobies, et ce dans six unités d’oncologie différentes. Les patients participants souffraient de cancers localisés sur les zones de la tête et du cou à ulcération nécrotique malodorante. Leur état leur imposait un isolement pour les soins, ce qui est souvent psychologiquement mal vécu. Ces essais ont mené à la publication de l'étude : P. H. Warnke et al. Antibacterial essential oils in malodorous cancer patients: Clinical observations in 30 patients. Phytomedicine 13 (2006) 463–467 Des antibiotiques et des Huiles Essentielles : Afin de lutter contre la prolifération bactérienne et les mauvaises odeurs de la putréfaction des ulcères, le groupe Warnke et al a opté pour un traitement local avec une synergie composée comme suit :  70 mg d’HE d’Eucalyptus (on ne précise pas lequel), 50 mg d’HE de Tea tree, 45 mg d’HE de Lemongrass, 45 mg d’HE de citron, 7 mg d’HE de feuilles de girofle, 3 mg d’HE de thym et une base d’éthanol à 40%. On associait à cela une  antibiothérapie orale. Des résultats positifs : Ces expérimentations cliniques ont confirmé l’effet antibactérien des huiles essentielles, mais aussi leur effet anti-inflammatoire. On a constaté également, à faible degré, une ré-épithélisation des ulcères néoplasiques faciaux des patients. Le plus grand bénéfice de ce traitement est cependant l’amélioration de la qualité de vie liée à une réduction des odeurs nauséabondes associées aux ulcérations. Au lieu d'être isolés comme d'habitude, les patients ont pu être suivis dans des conditions médicales régulières. Des images parlantes : Trois photos d'un patient montrent comment le traitement aux huiles essentielles a participé à l'amélioration très nette de l'ulcère : Le jour de la consultation, l’inflammation et l’excrétion purulente de la fistule surinfectée sont maximales. Les bords de la plaie sont rugueux. Un drain en coton est introduit par voie intra-orale jusqu’à la surface externe. Après deux semaines et demie, la formation de pus est réduite significativement et l’odeur nauséabonde s’est résolue complètement. La fistule apparaît propre et le dépôt d’une couche de fibrine marque la guérison en seconde intention de la fistule. Le patient peut quitter l’hôpital et poursuivre l’aromathérapie avec son épouse à domicile. Après six semaines de traitement par les huiles essentielles, la fistule est fermée. Cette évolution n’est pas commune dans les ulcérations néoplasiques. On note hélas à la huitième semaine un agrandissement de la tumeur le long de la voie empruntée antérieurement par la fistule. Malgré cela, la nouvelle fistulisation est restée cliniquement sans surinfection et l’odeur nauséabonde n’est pas réapparue.  Cette étude nous démontre l'efficacité des Huiles Essentielles en usage topique dans le traitement des plaies. On notera ici l'absence de lavande mais la présence de tea-tree, de citron et de lemongrass. Si l'aromathérapie scientifique vous intéresse, vous avez la possibilité de vous former au sein du Collège d'Aromathérapie Dominique Baudoux. 

E. Coli et aromathérapie : une stratégie adéquate ?

Connaissez-vous la bactérie E.coli (Escherichia coli) ? Ce type de bactérie est bien connu des professionnels de l’aromathérapie. En effet, certaines Huiles Essentielles anti-infectieuses se sont révélées efficaces sur de nombreuses souches et beaucoup de publications en ont fait état. Faut-il en conclure que la prise d’Huiles Essentielles pourrait prévenir l’infection à e.coli, voire même assainir durablement les voies digestives infectées ? Faisons le point avec Dominique Baudoux, pharmacien-aromatologue. Entretien avec Dominique Baudoux, pharmacien-aromatologue Dominique Baudoux, de quoi parle-t-on quand on évoque la bactérie tueuse ?  Il faut d’abord donner une information générale et objective sur E. Coli (Escherichia Coli). C’est une bactérie fréquente du tube digestif des animaux et de l’homme. La plupart des souches de E. Coli sont inoffensives. Certaines souches entéro hémorragiques (ECEH) provoquent cependant parfois des intoxications alimentaires graves suite à la consommation d’aliments contaminés (viandes mal cuites, légumes mal lavés). Les symptômes des affections provoquées par E. Coli sont les nausées, les crampes abdominales, les vomissements et les diarrhées évoluant vers des épisodes de diarrhées sanglantes. Chez la plupart des personnes atteintes, la guérison est obtenue en une dizaine de jours, mais chez certains, l’infection peut conduire à une affection mortelle caractérisée par une défaillance rénale aigüe, une anémie hémolytique et une thrombopénie.  Quels sont les traitements ?  « On pense évidemment aux antibiotiques… Le problème réside cependant dans l’inefficacité apparente des antibiotiques sur cette souche bactérienne particulièrement résistante. On comprend mieux les craintes du monde médical devant le développement de cette infection sans aucun moyen pour l’arrêter. » Et les huiles essentielles ?  « Nous connaissons l’activité bactéricide (destruction de la bactérie) de plusieurs huiles essentielles au spectre anti-infectieux large. L’une des plus puissantes et des plus indiquées dans cette situation est la Cannelle de Chine et la Cannelle de Ceylan (écorce). En effet, l’évaluation de leur activité se mesure par la même méthode de biologie clinique que celle utilisée pour les antibiotiques. Les preuves existent et permettent une alternative efficace aux antibiotiques et ce n’est pas la première fois que les huiles essentielles chémotypées soignent, par exemple, les infections urinaires à E. Coli. » Quelles recommandations en période de crise ?  « La première recommandation concerne l’hygiène : laver les fruits et légumes plusieurs fois en ajoutant un peu de vinaigre à l’eau de lavage, cuire les viandes à risque suffisamment (attention aux burgers et américains), se laver les mains avec un détergent avant le repas. » Que faire en prévention ? « Pour une protection optimale, rien n’est plus simple : Origan capsules ou Oléocaps 1 : 1 capsule matin et soir aux repas, cinq jours sur sept pendant 3 à 4 semaines. A répéter selon la présence du risque infectieux. Nous faisons donc la même prévention que celle nécessaire pour les voyages en régions tropicales. Pour les personnes très sensibles du foie ou ne supportant pas l’origan, on peut agir de la même façon avec les capsules Oléocaps 2 (synergie d’huiles essentielles assainissantes contenant moins d’origan). » En cas d'infection avérée ?  « Si il y a infection déclarée, il faut obligatoirement utiliser la voie orale avec les mêmes capsules à raison de 3 capsules 4 fois par jour pendant 3 jours, puis 3 capsules 3 fois par jour pendant 7 jours supplémentaires. De plus, la synergie suivante doit être combinée à la voie cutanée : HECT Cannelle de Chine (antibactérienne) : 3 ml ; HECT Giroflier (antibactérien) : 3 ml ; HECT Basilic exotique (antispasmodique) : 3 ml ; HECT Menthe poivrée (antispasmodique) : 3 ml ; HECT Ciste ladanifère (antihémorragique) : 2 ml Huile végétale de Noyau d’abricot : 16 ml. Appliquez 20 gouttes sur le ventre toutes les heures (8 à 10 fois par jour) pendant une durée minimale de 5 à 7 jours. Le traitement utilise des huiles essentielles caustiques, raison pour laquelle nous les diluons dans une Huile Végétale. Il se pourrait cependant qu’une rougeur légère apparaisse. Rien de plus normal sauf si le patient a une peau très sensible et/ou allergique. » Des conclusions à tirer ? « Devant l’absence de moyens médicamenteux, il y a urgence d’ouvrir son esprit vers d’autres outils thérapeutiques actifs. En infectiologie, les huiles essentielles priment sur tous les autres moyens. Sachons nous rappeler que le Tea Tree ou Arbre à thé détruit, preuve à l’appui, un virus H1N1… l’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Les huiles essentielles soignaient la peste au Moyen Age ; aujourd’hui, elles soignent d’autres fléaux à peine différents. Songez-y, car ce sont les médicaments du futur. »